Les poètes belges ont écrit des « poèmes funéraires » qu’ils mettent gratuitement à disposition des familles endeuillées.
Les poètes belges se sont unis à l’occasion de la crise sanitaire, pour écrire des « poèmes funéraires ». L’opération, décrite début avril 2020 par la Radio télévision belge (RTBF), a pour nom « Fleurs de funérailles ». Elle est pilotée par le « poète national » Carl Norac via la Maison de la poésie. L’opération – toujours active – offre à chaque famille qui a perdu un membre (décédé du Covid-19 ou non) un texte d’adieu poétique. Quatre-vingts poètes, de toutes les provinces de Belgique, ont rejoint le dispositif qui mobilise aussi des traducteurs littéraires, afin que les textes existent en d’autres langues que le français et le néerlandais. Au départ, Carl Norac a trouvé déchirantes les funérailles sans cortèges montrées par les médias. Il a découvert une initiative d’un hollandais, en 2001, qui avait voulu que des poètes s’adressent aux défunts sans famille ni amis, via de courts mots d’adieux, pour les accompagner lors de leur enterrement. Il a importé en 2020 avec succès l’idée en Belgique. Noter que trois types de « poèmes funéraires » existent: personnalisés (sur demande des familles), généraux et vidéos (lus par des comédiens).