# Le Journal de Montréal (10 janvier 2020)
« Beaucoup de gens sont tannés des salons funéraires froids et austères » lance Érika Scott Giasson, fondatrice de Muna, qui célèbre les « passages sur terre » de personnes décédées à l’aide d’événement festifs et personnalisés. « Que ce soit un souper de famille ou une réception de 2000 invités, on s’occupe de tout, explique-t-elle. On veut juste que ce soit dans la joie et à l’image du défunt ». Son but est d’honorer la vie du décédé. « Je veux montrer qu’il est possible de sortir du carcan des funérailles. J’avais un kiosque au Salon de la mort de Montréal, j’ai senti un engouement, rappelle-t-elle. Des personnes de tout âge sont venues me dire à quel point célébrer la vie une bonne idée ». Elle ajoute: « Quand mon grand-père est décédé, on a fait une cérémonie en salon funéraire, comme tout le monde. Pour rendre ça moins glauque, on a blagué pendant les discours et s’est remémoré les bons moments avec lui. Je me suis dit que le passage vers l’au-delà ne doit pas être impersonnel ». La dirigeante sait qu’il reste du chemin avant que ses « célébrations » soient aussi communes que les cérémonies de salon funéraire. « Ça demeure tabou d’aborder la mort différemment. Mais avec du marketing et de l’ouverture d’esprit, on va faire changer les choses » estime-t-elle.